Ou: comment devenir webmaster / rédacteur / correcteur / traducteur / etc. de manière opportuniste
Cet article traite de mon utilisation de WordPress, mes impressions, mes réglages, les extensions utilisées, ce qui risque d’être plutôt technique, mais tout public. C’est un survol de mon expérience. Pour des détails plus pointus, il existe déjà des milliers de site traitant du sujet.
Webmaster
Ce n’est pas mon premier site, il y en a eu quatre ou cinq avant celui-ci. Je n’oserais plus les montrer, sauf pour un historique comique peut-être. Le dernier datait de 2012, créé avec Wix à partir d’un modèle payant. Et rapidement, je l’ai négligé, trop compliqué à mettre en place, peu intuitif, manque de souplesse, etc. Je l’avais donc mis en place, puis je n’y ai plus touché.
J’ose en montrer un ancien, existant encore dans mes archives: celui de 2001, il y a maintenant 17 ans, autant dire la préhistoire. À défaut d’être qualitatif, il avait le mérite d’être unique… Et ma foi, il est toujours fonctionnel mais heureusement plus en ligne. C’est du HTML fait maison. Et il était destiné à la famille, et non pas à être mis en avant sur les moteurs de recherche. D’ailleurs, Google venait d’être créé en 1998 et je n’avais même pas la moindre idée du référencement. Facebook, YouTube et autres plateformes n’existaient pas à cette époque…
Et le temps passa, et pour diverses raisons je me suis décidé à refaire mon site. Mais cette fois, il fallait qu’il soit visible (Entendez par-là: être bien indexé par les moteurs de recherche) et vivant (mises à jour du site permanente et ne nécessitant pas d’écrire du code, quoique cela a été nécessaire parfois). C’est donc là que WordPress entre en scène.
D’abord installé avec le thème par défaut de WordPress, Twenty Seventeen, j’ai commencé à créer mes pages à la manière d’un blog, méthode que je continue d’utiliser. Le site a rapidement été mis en place, puis publié en ligne. À ce propos, la date de publication d’un article en ligne est programmable, vous pouvez donc tranquillement affiner votre article sur plusieurs jours. Je me suis servi des « étiquettes » pour simuler mes thèmes, et des « catégories » pour pouvoir trier mes voyages par pays. Ces deux « thésaurus », se sont vite avérés trop chargés pour le menu d’en-tête par défaut.
Les extensions
Pour pallier à ce problème, une extension a été ajoutée: Max Mega Menu, qui, comme sont nom l’indique, permet de créer des menus très complet et totalement personnalisable. Sans cela, mon menu des « étiquettes », en l’occurrence les « thèmes » sur mon site, serait inutilisable sur une seule colonne. Sur un smartphone, c’est une autre histoire, le menu est obligatoirement sur une seule colonne. Mais je n’ai pas fait un site de photographie pour qu’il soit vu sur un écran riquiqui de smartphone (!). Mon menu est appelé à être modifié. Pour l’instant peu de « thèmes », mais avec l’ajout continu d’articles, il sera bientôt nécessaire de hiérarchiser différemment cette arborescence.
À savoir: des dizaines de milliers d’extensions existent pour WordPress. Elles sont pour la plupart gratuite, parfois sous formes de versions allégées, et payante pour obtenir la totalité des fonctions. Un inconvénient majeur: beaucoup de ces extensions sont proposées par un individu quelque part sur la planète. On n’est donc pas à l’abri de la cessation du support, soit la mort de l’extension qui ne sera plus mise à jour. Toutefois, vu la quantité de contributeurs, on trouvera toujours une alternative avec une autre extension. Mais mieux vaut dès le départ partir sur une extension reconnue avec un support relativement pérenne.
Mes autres extensions sur ce site:
WordPress HTTPS et Really Simple SSL, deux extensions pour sécuriser le site et ses visiteurs. Indispensable
WP Super Cache, pour accélérer le chargement des pages. Installée par défaut par mon hébergeur
WP Fastest Cache, pour accélérer le chargement des pages. Remplace le précédent. Indispensable pour un bon référencement. Mais avec un site d’images plutôt lourdes, difficile d’atteindre l’excellence. J’obtiens de meilleurs résultats avec celui-ci. Exemple en images avec les résultats de GTmetrix: Résultats de ce site à gauche, et d’autres sites traitant de la photographie à droite, pris au hasard pour l’exemple. Ce sont tout de même des sites « qui en jette plein les yeux », c’est une des raisons qui me fait rester sobre. À savoir: le temps de chargement total ne veut pas dire forcément que la page reste blanche tout ce temps, tout dépend des réglages/codages.
Comme l’on peut le constater, il n’y a pas que la vitesse de chargement qui entre en ligne de compte. Et je les ai tout de même trouvés ces sites. C’est très complexe le référencement… La note PageSpeed Score à gauche, et celle du moteur de Google, mieux vaut être dans le vert pour ne pas être pénalisé dans les résultats de recherche. Il est tout à fait possible d’améliorer encore les résultats de mon site, mais il y a d’autres paramètres prioritaires avant cela, comme m’occuper de mes images de voyage, par exemple…
Easy FancyBox, pour améliorer la présentation et l’interaction des images que l’on ouvre par un clic
Contact Form 7, permet de créer et personnaliser un formulaire de contact
WP Content Copy Protection, comme son nom l’indique, empêche la copie du contenu, mais c’est très relatif… À ce propos, j’ai été surpris à quel point le plagiat sur internet est une norme. Constat fait en faisant mes recherches pour confirmer mes légendes et créer un petit texte d’accompagnement de mes images. Vous pouvez retrouver le même texte à l’identique sur plusieurs site… Des individus s’attribuent sans remords le travail des autres. Quand on sait le temps que cela prend d’écrire un simple petit texte d’introduction, c’est déprimant de se voir spolier par un simple copier/coller. Et pour mes images, depuis huit mois d’existence de ce site, je n’ai reçu qu’une seule demande de réutilisation d’une image. Pour une demande, combien sont simplement volées ? Pour rappel, cette expérience: Couverture médiatique d’une image. Correction juillet 2018: Le plugin semble être à l’abandon depuis plusieurs mois, j’ai donc changé pour une extension similaire: WP Content Copy Protection & No Right Click (premium)
WP-Optimize, permet de réduire significativement la taille de la base de données. Sans cela, le site deviendrait poussif
Jetpack par WordPress.com, « Outils de trafic et de référencement ». Remplace à lui seul toute une série d’extension
Post Views Counter, qui permet de mieux visualiser quelles pages sont visitées. Extension récemment ajoutée, il est intéressant de connaître quels articles sont les plus vus et/ou référencés sur les moteurs de recherche. Ces chiffres ne sont visibles que pour l’administrateur du site (avec possibilité de l’afficher publiquement). Correction juillet 2018: Désactivé. Il fait double emploi avec les statistiques de Jetpack.
Quatre autres extensions qui me sont vite devenues indispensables:
Dave’s WordPress Live Search, quand l’on écrit dans le champ de recherche, permet d’afficher en vignette les résultats en direct
Relevanssi, une recherche pertinente sur mon site, bien plus efficace que le moteur par défaut. Fonctionne de pair avec l’extension précédente. Ces deux extensions ne sont pas indispensables pour moi, mais pour le visiteur de mon site, du moins c’est l’idée…
Yoast SEO, une extension complexe, mais lourdement armée pour le référencement (SEO = Search Engine Optimization)
Redirection, avec le temps, on modifie des pages, on change des images, mais elles restent indexées dans Google. Ce qui amène à des « erreur 404 ». Il faut donc rediriger ces liens à la bonne place via des redirections 301. D’où l’importance de mettre en place les choses correctement dès le départ. Pour ma part, ma plus grosse erreur de débutant est d’avoir mis en ligne des images sans les renommer de la bonne manière. J’en ai renommé certaines après coup, ce qui provoque ces erreurs dans les résultats de recherche Google
Certaines de ces extensions auront peut-être disparu dans quelques mois/années, et d’autres feront leur apparition.
Toutes ces extensions sont paramétrables, parfois simplement, parfois des pages et des pages de réglages. Si l’on peut mettre son site en ligne en 5 minutes, le faire au mieux prendra des heures et des heures. Après c’est une histoire d’affinité, veut-on y passer du temps ? Il n’y a pas de limite aux nombres d’extensions que l’on peut rajouter. Mais plus on en rajoute, plus le risque qu’une incompatibilité ralentisse votre site apparaisse. Certaines ont le défaut de ne pas effacer leurs paramètres quand on supprime l’extension, donc du code reste inutilement dans la page. Ce n’est pas visible pour le visiteur, mais cela alourdit le chargement du site.
Quelques exemples de personnalisations/réglages:
Comme on peut le voir, les réglages et personnalisations ne manquent pas. Pour l’exemple Yoast SEO (image du centre), il s’agit de l’une des 7 pages de réglages, contenant elle-même 6 onglets. Pour Relevanssi (1ère image), cela permet de se rendre compte de la complexité d’un moteur de recherche, rien ne se fait par hasard. Mais pas de panique, par défaut à l’installation, que ce soit WordPress, les thèmes ou les extensions, tout est généralement fonctionnel sans se poser de question. C’est avec le temps, quand on se posera des questions du genre: « Puis-je augmenter la taille du titre? », « Puis-je masquer la date de l’article » « Puis-je empêcher les catégories d’être indexées par les moteurs de recherche? » que l’on se penchera sur toutes ces possibilités. Pour la 3ème image, il s’agit de la personnalisation du thème (menu des options à gauche, traduite par mes soins) avec aperçu en direct, donc ce qui sera visible par le visiteur.
Le thème WordPress
Après m’être fait la main avec le thème de l’année 2017 (Twenty Seventeen) de WordPress, je me suis mis à la recherche d’un thème plus orienté « image » en conservant un aspect blog. Et bien ce n’est pas si simple de trouver ce que l’on désir. Soit c’est trop flashy, soit ceci soit cela. Et il en existe des milliers… Les thèmes orientés « images » négligent souvent le besoin de mettre un texte ou une légende à l’image (indispensable pour moi). Après en avoir testé quelques dizaines, je me suis mis d’accord avec moi-même pour le thème CleanBlogg version Pro. Un compromis entre photographie et blog. Il est nécessaire aussi de vérifier la qualité du codage du thème. Par exemple avec un site de vérification comme ̶t̶h̶e̶m̶e̶c̶h̶e̶c̶k̶.̶o̶r̶g̶ (ce lien est mort) (Si la note est verte, et au plus près de 100, c’est bon signe). Du fait que ce système est libre, il y a toujours un risque de se retrouver avec un thème ou une extension mal codée. Si il me convient (presque) parfaitement, il a une contrainte: il est en anglais. Ce qui est un peu gênant; une partie de mon site en ligne est en français (WordPress de base), et une partie en anglais.
Traducteur
C’est là qu’intervient la communauté WordPress, dont je fais maintenant partie. Je me suis donc mis à la tâche pour traduire au mieux ce thème. N’étant pas trop à l’aise avec les langues, cela complique encore la chose. Heureusement, le site wordpress.org nous aide dans ce travail, bien qu’incomplet c’est déjà beaucoup. Mon thème étant très riche en option (c’est aussi pour cela que je l’ai choisi), il est fastidieux de traduire, et ensuite de vérifier dans le contexte (plus de 430 entrées tout de même, du simple « on » ou « off », jusqu’au descriptif complet d’une fonction en mode administrateur). Vous ne devriez plus trouver de terme anglophone en visitant mon site. Au moment où j’écris ces lignes, cette traduction est toujours en cours, elle est terminée mais des ajustements sont nécessaires. Une fois finalisée, sans doute sera-t-elle intégrée dans la distribution du thème, cela dépendra surtout de la disponibilité et le bon vouloir de l’auteur de ce thème. C’est aussi ça la magie de WordPress, un système libre, ouvert, participatif.
Rédacteur
Et bien vous en avez un bel exemple sous les yeux. La tentation est grande, une fois que l’on a commencé, de partager ses expériences. En fait cela a commencé après quelques semaines de publications de mes archives de voyages. Il s’est avéré que « simplement » montrer des images ne me suffisait plus. Ce site est plus « documentaire » que « artiste photographe ». D’ailleurs je ne me suis jamais considéré comme un artiste, mais plutôt comme un artisan. Et il y a bien longtemps que je n’écris plus, ce site est une opportunité de m’essayer à cet exercice. Ici je ne parle pas d’expliquer une image, mais plutôt de décrire le contexte et/ou le contenu de l’image. Une simple description. À l’opposé de la tendance actuelle dans la photographie « artistique », où il faut un mode d’emploi pour tenter de décrypter le contenu d’une image. Et encore faut-il le comprendre, ce mode d’emploi… Je m’égare là…
Correcteur
Et l’air de rien, cela doit bien faire 5 heures que je suis derrière mon écran à rédiger cet article, me relire, modifier certaines phrases, insérer des liens, etc. Je ne garantis pas un site sans fautes, la grammaire française est parsemée d’embûches.
Et les images dans tout ça ? ?
Là aussi, rien ne se fait tout seul. À l’insertion d’une image, plusieurs champs sont à remplir (ou pas!). Ils ont tous leur utilité. Si vous avez correctement fait votre travail en amont, le titre et la légende seront automatiquement repris de l’IPTC de votre image (mais ceci est une autre longue histoire).
On constate que la légende affichée dans Google images ne correspond pas. Il s’agit en fait de l’ modifié par mes soins dans l’article (la page).
Il faut aussi prêter attention aux dimensions des images gérées par WordPress, qui peuvent être différentes de celles de votre thème. Dans mon cas, j’ai dû contacter l’auteur du thème pour qu’il corrige un bug d’affichage à ce propos, cela ne reprenait pas les bonnes dimensions, d’où un flou gênant sur certaines images.
Et pour finir
Il y aurait encore bien des choses à dire, mais dans l’ensemble je suis très satisfait de ce CMS. Je m’y suis plongé sans difficulté, et il y a encore du chemin pour en maitriser toutes les subtilités. Et je le répète, il n’est pas nécessaire d’aller aussi loin pour créer son site/blog, c’est juste mon choix.
Si vous voulez en savoir plus sur WordPress et ses secrets, je vous recommande la lecture de ces deux blogs très actifs et très pertinents. Ils m’ont beaucoup aidé à démarrer:
No Tuxedo – Apprenez à créer un blog performant
WP Marmite – Tirez le meilleur de WordPress
Et bonus pour ceux qui ont eu le courage de lire jusqu’au bout: une statistique par pays du nombre de visiteurs de mon site, dès sa date de création en avril 2017, à janvier 2018. Statistique créé par Jetpack, non complète pour diverses raisons techniques que j’ignore encore. Ces chiffres sont aussi une manière de se rassurer, de se dire que l’on ne travaille pas totalement dans le vide. Autre détail d’importance, mes textes et légendes sont en français, et je n’en connais pas l’impact sur les résultats Google. Évidemment, la majorité de mes visiteurs viennent des réseaux sociaux, à voir avec le temps… Et avec les images de voyage, c’est tout de même un peu utopique de penser se retrouver tout en haut du référencement. Le cap du milliard de touristes par année a été passé en 2011 sauf erreur. Merci aux courageux qui m’ont lu jusqu’au bout !
© Willy Blanchard, tous droits réservés