Si vous avez manqué le début : une nouvelle Odyssée.
Mais avant le chapitre « Work in progress » :
A scooter story, part two (Et je m’en serai bien passé.).
Comme déjà mentionné, les routes sont dangereuses aux Philippines. Je ne parle pas seulement des gens qui « circulent », c’est un autre problème. Mais des animaux qui rêvassent sur la route ou qui surgissent de nulle part, du petit poulet à la vache, en passant par les crabes, les chèvres, gros lézards, chats et chiens.
Si, en général, un coup de klaxon fait bouger les animaux, parfois la réaction desdits animaux est parfois imprévisible. J’ai eu l’expérience d’un chien qui a changé d’avis au dernier moment, le bougre. « Et Paf le chien ! » Résultat ; eczéma du ciment (les routes sont en ciment ici.). Des brûlures sur les deux mains, les deux pieds, avant-bras, etc. Heureusement, j’avais mon casque. Et vu les rayures sur mon casque, j’ai eu de la chance.
Après un millier de kilomètres, ce doit être statistiquement le bon moment d’avoir un accident en scooter. J’en ai déjà vu un, de loin, je ne suis donc pas le seul à caresser le ciment. Beaucoup trop de chien en liberté sur les routes. Hormis les brûlures, je me suis affaissé sur le côté droit. Il va me falloir quelques semaines pour me remettre des douleurs dans les côtes. « It’s more fun in Philippines ! ».
Si, les premiers mois, je roulais à une vitesse maximum de 60 km/h hors localités, maintenant, c’est à une vitesse foudroyante de 40 km/h que je me déplace. Heureusement, l’île est petite…
P.S. : le chien va bien, lui.
Work in progress. Forage d’un puits.
J’ai ajouté un forage dans mes travaux, le but étant d’avoir de l’eau en permanence. Il faut savoir que les coupures d’eau sont très fréquentes. Récemment, le lodge où je réside s’est vu privé d’eau pendant huit semaines. En fait, plusieurs barangay (commune, ou village), ont été privées d’eau. C’est très long, et ce n’est même pas à cause d’un typhon comme Yolanda en 2013, qui a occasionné une coupure d’eau de trois mois. Non, c’était juste une pompe en panne à remplacer…
Le travail est donc manuel, les foreurs « tapent » la roche, il y en a eu quelques mètres, ou le sol mou pour former le puits. C’est donc un bruit de marteau qui rythme la journée. L’eau a été trouvée, comme prévu, à environ 17 mètres de profondeur. Heureusement, c’est de l’eau douce, et ça, on ne peut le savoir qu’à la fin du processus de forage. Le risque étant, vu la proximité de la mer, de tomber sur de l’eau salée, inutilisable dans une maison et pour le jardin. L’eau me parviendra par une pompe solaire, et donc, je serai autonome en cas de pépin. Il a fallu environ une semaine pour creuser ce puits. L’eau a coulé en permanence pendant trois jours en test. Et le niveau d’eau au fond du puits ne descend pas, au contraire, il est remonté de quelques dizaines de centimètres, c’est une réussite, hourra !
Work in progress. Les deux annexes.
Première annexe : les ateliers.
La dalle du toit, en béton, a été posée le 8 août. Un long travail épuisant pour les maçons, car la dalle doit être faite d’une traite. Ils ont terminé à 21 heures 30. Et évidemment, l’outillage n’est pas le même qu’en Europe. C’est une chance d’avoir eu une bétonnière. Merci à « Huggy-les-bons-tuyaux ».
Il faut ensuite compter deux semaines de séchage. Le gros œuvre est terminé, après, ce sera les finitions intérieures et extérieures.
La deuxième annexe.
En attendant le séchage de la dalle de la première annexe, les ouvriers se seront attelés à la deuxième, la bibliothèque. État des lieux, en images, de la bibliothèque.
Cette annexe contiendra, outre la bibliothèque, un local avec un générateur de courant 9’000 watts, un petit local pour l’essence, et un wc/douche.
Work in progress : problème à l’intérieur de la maison.
Des « anay », ou termites en cebuano, ont élu domicile dans mes boiseries. Pas dans la totalité de la maison, mais c’est bien enquiquinant. S’en débarrasser risque d’être un long combat. La toiture a été traitée, peu de risque de ce côté-là. J’ai déjà fait supprimer toutes les plinthes en bois. Reste à surveiller les portes et leurs cadres. Une prise électrique pose problème, les termites sont dans le tube en plastique (curieux), et impossible de traiter dans les murs. On va essayer de noyer le tube avec un produit approprié, sans mettre le feu à la maison. Mais ce n’est pas une bataille gagnée d’avance. Les nouvelles constructions auront des portes et fenêtres en aluminium.
Mon conteneur.
Il n’est toujours pas arrivé, il est bloqué depuis plus d’un mois au port de Cebu, à 65 kilomètres de chez moi. Officiellement, un papier n’est pas en règle. Mais cela me parait bigrement long pour corriger un seul document. Officieusement, je soupçonne la compagnie aux Philippines de prolonger le stockage pour me faire payer un maximum de frais. On appelle cela du racket. Dans mon cas, je suis obligé de passer par un transitaire, c’est obligatoire. Je suis donc pieds et poings lié, je ne peux qu’attendre. Affaire en cours.
Et de rappeler le slogan de l’émigration : It’s more fun in Philippines !
À suivre ici : Odyssée dix-huit.
© Willy Blanchard, tous droits réservés, 27 août 2022.