Et, comme d’habitude, si vous avez manqué le début : Une nouvelle Odyssée.
Avant de vous parler de mes termites, je commence par de petites anecdotes.
Dans le jardin :
Ma première courge du jardin est arrivée. Je n’ai absolument aucun mérite, une pousse est apparue, sans doute une graine apportée par des oiseaux. Donc, cela pousse tout seul, c’est très envahissant, mais qu’est-ce que c’est bon !
Je ne connaissais le goût de la courge qu’en soupe, que je n’ai jamais trop appréciée d’ailleurs, c’est bien meilleur nature. Peut-être que les courges d’ici ne sont pas de la même variété. Quatre autres sont bientôt prêtes, je ne suis pas sûr d’arriver à suivre le rythme.
Des piments rouges sont aussi prêts en ce moment, ça tombe bien, j’en mets quatre ou cinq dans ma sauce tomate. Tomates du marché. Ceux-ci doivent avoir été semés par les anciens propriétaires, je ne sais pas.
Mais n’allez pas croire que je ne mange que du bio, ce n’est pas le cas pour l’instant, mais c’est sur la bonne voie. Je parlerais plus longuement de mon jardin une prochaine fois.
Quelques avocats sont aussi en approche.
La route devant mon domicile.
Les ouvriers sont finalement venus finir mon entrée. Ils procèdent ainsi : chacun son tour, dans un ordre incertain, tout le long de la route refaite. La deuxième image est tardive, ils avaient finis le jour même.
Traitement contre les termites.
La cavalerie est arrivée. Une entreprise de Cebu est enfin venue pour éradiquer mon invasion de termites, « anay » en tagalog. C’était la cinquième contactée, qui a accepté de faire le déplacement par bateau jusqu’à « mon » île.
Les « anays » ont cette tête-là : ceux avec la tête sombre sont les soldats, ceux avec la tête blanche sont les ouvriers (source). Normalement, ils ne sont pas visibles, toujours cachés derrière une plinthe, dans les murs, etc. Sur cette image, on a retiré la boîte des prises électriques, et comme prévu, ils étaient là.
L’image dans son entier :
Ils se déplacent en créant des tunnels, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Ci-dessous à gauche : des tunnels, en brun foncé, dans une autre prise électrique. L’image du centre et à droite : un narra (Pterocarpus indicus) dans mon jardin.
Une colonie de termites peut atteindre le chiffre de 1,5 million d’individus. Le nid peut se trouver en dehors du périmètre attaqué.
L’entreprise en action.
Finalement, ils ont tout exécuté en une demi-journée, je pensais que cela prendrait deux jours.
Perçage des boiseries à l’intérieur, discrètement, et injection de produits liquides anti-termites. Perçage sous les cadres de portes, dans les coins. Perçage du béton à de rares endroits, à l’extérieur. Tout le périmètre de la maison est traité, à environ 30-50 cm de profondeurs, espacés d’un mètre environ, avec l’injection d’un produit chimique liquide dans le sol. Par endroits, il a fallu passer derrière le mur de la propriété, et traiter « chez le voisin ». Pour les meubles, c’est aspersion avec un pulvérisateur, sur les parties basses. Dans les prises électriques, c’est une injection de poudre par les petites ouvertures, pas besoin de démonter toutes les prises. La charpente du toit est pulvérisée avec un liquide. Et j’oublie sans doute des choses.
Et cerise sur le clafoutis : c’est la première entreprise que je vois nettoyer derrière elle.
On commence par la cuisine.
Aspersion d’insecticide à l’intérieur des placards, les tiroirs…
Le reste de l’intérieur de la maison.
Ensuite, toutes les pièces de la maison sont traitées. Je n’ai pas photographié toutes les opérations, je vous montre l’essentiel. Ici : les boiseries du plafond. Elles sont percées, et par les ouvertures ainsi créées, ils injectent un produit chimique jusqu’à débordement.
Pour les prises électriques, injection d’une poudre insecticide. La prise ci-dessous, est déjà ouverte, c’était une tentative précédente de bloquer le passage aux termites en coulant un béton plus liquide. Mais, des micro-fissures suffisent pour qu’ils passent.
La tentative de blocage, échouée (décembre 2022) :
À l’extérieur :
Comme tout le périmètre doit être traité, à intervalle d’environ un mètre, il a fallu percer quelques trous dans le ciment de l’entrée. Puis injection d’un liquide insecticide en profondeur (30 à 60 centimètres).
Dernière étape : inonder les trous percés. Dans le terrain, un outil pointu s’enfonce dans le sol, de sa pointe en sort l’insecticide liquide.
Il faut maintenant attendre quelques semaines pour savoir si le traitement a bien été efficace.
Et c’est tout pour ce mois. À suivre ici.
Une dernière chose : ce film a 55 ans :
© Willy Blanchard, 27 mars 2023, tous droits réservés.