Si vous avez manqué le début : une nouvelle odyssée ?
Stress : coup de théâtre ; au lendemain de ma dernière publication (27 janvier), les Philippines annoncent l’ouverture de leurs frontières ! Je vérifie que la Suisse est bien dans la liste, et oui, c’est le cas. Deux jours plus tard, un échange de courriel avec le service d’immigration : mon certificat Covid n’est pas reconnu (par réciprocité) ! Boum badamoum ! Stress ! Je vérifie leur tableaux des certificats reconnus sur leurs site web : pas de Suisse à l’horizon… Donc pas d’entrée dans le pays.
Et pour en remettre une couche, le service d’immigration me dis qu’il faut aller sur place pour terminer ma procédure, plus rien ne sera fait en ligne, étant donné que les frontières ouvrent. Je sens planer sur moi une malédiction.
J’écris à l’ambassade de Suisse aux Philippines, ainsi qu’à tout le reste de la planète pour confirmer ce drôle de calembour. Et le 4 février, les réponses arrivent ; certificat Covid suisse reconnu, ouf. Autant vous dire que je suis passé par toute sorte d’états ; bleu, vert, et tout le spectre de couleurs visibles…
Mais, car il y a toujours un « mais », il faut maintenant se dépêcher avant un éventuel changement de situation. Toutes les démarches, qui ne pouvaient pas être entreprises plus tôt, commencent. Billet d’avion, certificat de départ de la commune, banques, déclarations d’impôts (2021 et 2022), AVS, 2ème pilier, 3ème pilier, vendre la voiture, résilier toutes les assurances, demande de certificat d’état civil, finir de remplir mon conteneur, carte de crédit, et j’oublie certainement des choses… Alors, je suis certain que je ne pourrais pas finir pour le 25 février, jour du départ. Il y a comme un stress puissance 10 qui me poursuis en ce moment.
Et comme d’habitude ; il faut tout faire deux fois ! Mille courriels et téléphones dans tous les sens.
« Je crois qu’il m’en ont trop fait, j’ai pété un plomb » (R.Wan, « Coin Coin »).
Avertissement ; cela peut taper sur les nerfs.
Un peu de lecture, pour lutter contre le stress.
Plusieurs intrus du XXe siècle ce mois-ci : « Cauchemar à quatre dimensions », recueil de nouvelles de J. G. Ballard. « La mort de la terre », de J.-H. Rosny aîné, 1910. « Guerre aux invisibles », d’E. F. Russell, 1939 (modifié dans la fin des années 1940, semble-t-il, selon les références à la deuxième guerre mondiale).
Pour le gros pavé rouge de 500 pages, « Dracula », je ne m’attendais pas à cela. Je n’en connaissais que deux versions cinématographiques, qui, comme d’habitude, sont bien en dessous de la qualité du récit de Bram Stoker. Même sentiment pour « Frankenstein » et « Carmilla ». Je dois avouer que le style gothique, néo-gothique (ou comme vous voulez l’appeler), me convient parfaitement. Voilà, c’est dis.
21 février.
Ma voiture était virtuellement vendue pour le 21 février. Mais (car il y a toujours un « mais »), deux jours plus tôt sur l’autoroute, je me prends un caillou sur le pare-brise. Il faut contacter l’assurance, l’acheteur, convenir d’un nouveau rendez-vous. Ceci à 4 jours du départ… Comme si je n’étais pas suffisamment stressé… Malédiction, je vous dis.
Tout régler en 3 semaines, c’est galère. Il faut profiter de l’ouverture, les Philippines sont fermées depuis deux ans. Et si tout se passe bien, j’y serais quand vous lirez ces lignes !
24 février.
L’acheteur de ma voiture a oublié de venir, il viendra le lendemain à 10h00, je pars à l’aéroport de Zurich à 10h30. C’était de justesse.
25 février.
Voiture vendue à 10h15. Départ pour Zurich, j’ai tous les documents en triple exemplaire, pas de raison de louper la manœuvre. MAIS, (car…), mon test PCR était valable au check-in à 14h00, mais comme l’avion décolle à 16h00, le test ne sera plus valide. Incroyable ! La compagnie refuse de me prendre à bord… Pour deux heures… Enfer et damnation !
Pas le choix, changer mon vol pour le lendemain (et samedi, c’est plus cher). Refaire un test PCR à l’aéroport (3 heures de délai seulement, 150 Frs). Et trouver un hôtel au plus proche, je suis lourdement chargé, 2 valises qui débordent, 1 sac photo pas très léger. Petite plaisanterie à 650 Frs au final. J’ai été avec mon chariot de l’aéroport jusque DANS ma chambre d’hôtel, na !
Faux départ ; Alexis (un ami d’enfance, pour ceux qui ne le connaissent pas), m’a immortalisé à mon insu juste avant de partir, enfin lui, pas moi.
26 février, départ réussi. 27, arrivé aux Philippines.
Évidemment, il me manquait encore un papier avant le décollage, un Xème questionnaire de santé à remplir en ligne avant le départ. Merci à Qatar Airways de me l’avoir signalé. Je mentionne encore deux questionnaires à l’arrivée, à l’aéroport de Cebu, ou même trois, je ne sais plus. Il faut être motivé pour voyager avec ce Covid… Et encore deux questionnaires à l’hôtel. Et demain, je recommence. Je mets cet article en ligne plus tôt que prévu, vais aller me reposer. Demain, c’est direct un RDV avec l’Immigration des Philippines.
La suite : Odyssée douze
© Willy Blanchard, tous droits réservés. 27 février 2022.