Si vous avez manqué le début, revenez 16 mois en arrière : une nouvelle Odyssée.
Je vais vous parler des travaux en cours, mais d’abord :
A scooter story.
Mon minuscule scooter, je vous l’ai déjà présenté. Il fonctionne très bien, son seul soucis, ce sont les crevaisons à répétitions. C’est courant dans ce genre de pays. Les routes sont parfois pénibles, autant pour le dos que pour les pneus. Vous trouvez des « vulcanizer » un peu partout, des réparateurs de pneu crevé.
Petite précision :
La plupart des scooters neufs sont équipés en « tubeless », c’est-à-dire sans chambre à air. Mais, changer un « tubeless » fichu coûte très cher ici. C’est pourquoi, quand ils sont troués ou que la fonction du « tubeless » ne tient plus, ils arrachent la valve et mettent à l’intérieur une chambre à air dans le « tubeless ». Pourquoi pas… Cela a l’avantage certain d’être plus économique, environ 150 pesos (3 Frs/Euros) pour une chambre à air, contre environ 1500 pesos (30 Frs/Euros) pour un nouveau pneu « tubeless », made in China. Ce qui permet par la suite de juste réparer les trous de la chambre à air, pour environ 40 pesos chez les « vulcanizer ».
Ceci étant dit, depuis que j’ai mon scooter, j’ai dû crever mes pneus au moins une dizaine de fois. J’ai des « tubeless » avec une chambre à air à l’intérieur, arf… Lors de ma dernière crevaison, j’ai donc fait mettre comme d’habitude un bletz par vulcanisation pour le réparer. L’opération a duré une heure et demie, le réparateur n’arrivait pas à remettre le pneu dans la jante. J’ai attendu longtemps, il a appelé de l’aide pour tenter l’opération. Pour finir, voyant qu’ils s’y prenaient mal, j’ai fini le travail en rentrant le pneu en moins d’une minute. Bref, c’est souvent pittoresque :
La réparation terminée, une heure et demie plus tard, je reprends la route. Mais cinq kilomètres plus loin, mon scooter commence à tanguer de l’arrière. Pneu plat ! Enfer et damnation ! Ce n’est pas la première fois qu’une réparation lâche, mais là, c’était rapide. Ayant appris, quelques jours auparavant, qu’un nouveau mécanicien était équipé pour les « tubeless », j’y fonce au ralenti. (C’est nouveau, auparavant, il n’y avait pas de possibilité de poser un tubeless sur les îles Camotes.). L’opération a dû durer 15 minutes maximum.
Et comme d’habitude, les prix grimpent à l’approche d’un homme blanc. Le verbe « entuber » est de circonstance ici, et avec le sourire.
Travaux en cours.
La maison en soit est parfaite, mais je n’ai pas suffisamment de volume pour mes hobbies. On a donc démarré les travaux pour créer deux extensions séparées. Une sera pour les ateliers, laboratoire argentique, atelier mécanique et outillage du jardin, et un petit studio pour quelques prises de vues et reproductions de documents.
La deuxième extension sera une grande bibliothèque, ainsi que l’emplacement du générateur de secours, indispensable dans ces contrées.
Et enfin, quelques modifications à l’intérieur de la maison, pour optimiser l’espace, et la personnaliser à mon goût, tant qu’à faire.
L’extension numéro 1, les ateliers.
Le jardin.
Nettoyage du jardin, les plantes poussent très vite ici. Et, arrivage d’un camion d’anapog (la terre de l’île composée de calcaire, en cebuano), rempli de cailloux, il faut donc trier au mieux pour retirer les grosses pierres. La finalité et de niveler le terrain pour faciliter le passage d’une tondeuse manuelle. Après-coup, je ferais planter des arbres fruitiers locaux.
Travaux en cours : transformation.
À l’intérieur de la maison existante, ajout d’une porte, d’une ouverture, et fermeture d’un couloir qui sera transformé en « dressing-room ».
Une ouverture ajoutée, fermeture du petit couloir du milieu sur la droite. Ce qui me donnera un accès direct à la salle de bain depuis ma chambre, et au milieu, un dressing-room sur la gauche et la droite. Ici, la vue est de la chambre.
Ici, ajout d’une porte pour l’accès à la deuxième salle de bain. C’était la chambre principale (à gauche) avec accès direct à la salle de bain. Mais comme c’est la plus grande pièce, j’y mettrai mon bureau, cette salle de bain devient celle des visiteurs.
Ainsi que le remplacement des airs conditionnés. Actuellement, ce sont des « windows type« , c’est-à-dire encastré dans le mur. Ils sont très bruyants et moyennement efficaces. De plus, totalement pas étanche aux petites bêtes. Ce qui implique de boucher ces fenêtres et de refaire la peinture. Les nouveaux auront le moteur à l’extérieur, et donc d’un usage silencieux. Ces climatiseurs ont deux rôles dans mon cas : rafraîchir évidemment, mais surtout supprimer l’humidité ambiante, qui tourne entre 60 % et pratiquement 100 %. Le risque étant la moisissure, qui s’installe rapidement. Je dois apprivoiser ce nouveau climat tropical, je jonglerais donc entre aération et climatiseur. Je vous rassure, un seul tournera en continu (voir une heure sur deux, c’est à tester), celui de la bibliothèque avec mes milliers de bouquins, mes archives, etc…
L’extension numéro 2.
La bibliothèque ! Avec, à l’arrière, la pièce du générateur, et petit stockage pour l’essence et sans doute un WC. Mais pour l’instant, démontage du bâtiment existant, qui ne m’est d’aucune utilité dans l’état actuel, la pièce principale étant trop petite.
Si la maison est neuve, certains accessoires sont plutôt vétustes. Ce générateur n’est pas à mon goût. Un vieux moteur diesel de camion chinois. C’est artisanal. Il sera remplacé par un modèle neuf à essence. Accessoire indispensable sur l’île, où les coupures de courant sont fréquentes.
Le voisinage.
Deux vues du voisinage, par-dessus le mur. Le verre cassé incrusté sur le mur est plutôt courant sur les murs d’enceinte… Pourquoi pas… Ça n’arrêtera personne. Il y a quelques voisins, mais pas trop… Pour l’instant…
Le chantier est géré par « Huggy-les-bons-tuyaux », ingénieur civil de son état. Une fois de plus, il me sauve la mise.
Fin de la seizième partie. La suite ici.
© Willy Blanchard, tous droits réservés, 27 juillet 2022.